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Un nouvel élan pour la Mothe
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Les conseillers municipaux de la liste

Jean-Charles GHIRINGHELLI

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Peggy GAUTIER

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Guy BIERMAN

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Elodie GRELIER

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D'autres membres de la liste se sont également engagés dans des commisions en qualité de membres extérieurs :

 

  • Dominique de MARNE : «Travaux - Environnement  et Urbanisme - Cadre de vie» ;
  • Jean-Louis PAIRAULT : «Vie associative - Action sociale - Solidarité» ;
  • Sylvie BAPTISTE : «Culture - Patrimoine - Tourisme».






2 mars 2014

Commerce, Artisanat, Industrie

Economie solidaire5Les commerçants, les artisans et les petites entreprises sont les poumons des nos communes rurales. Sans leur implication et leur énergie, nos villages dépérissent et se meurent. Ce qui est dramatique car ils y ont plusieurs rôles : pourvoyeur d'emplois et de services bien sur, mais aussi d'animations. En effet ces hommes et ces femmes s'impliquent souvent dans différentes associations. Par exemple à La Mothe, c'est leur association, l'ACIM, qui organise la Foire à la Brocante, qui participe au marché de Noël et co-organise la "Soirée Tartines". La Mothe n'échappe donc pas à cette règle immuable qui veut que la bonne santé d'un village soit aussi celle de ses commerces.

Alors que dire de ce constat : depuis dix ans, notre village a vu disparaître nombre de commerces : boucherie, charcuterie, horlogerie, bar, entre autres. Sans parler de la fermeture de la laiterie annoncée pour 2014. Dans les prochaines années, des commerçants vont songer à prendre une retraite méritée, et ceci dans un contexte difficile où la cession d'un établissement est plus que problématique. Il n'est pas exagéré de dire qu'un commerce qui reste vide, c'est une « carie » dans une rue. Deux, trois, quatre et c'est une rue défigurée voire peut-être la fin de ceux qui restent. 

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Cette hémorragie doit cesser dès maintenant sous peine de nous voir nous réveiller un jour dans un village dortoir, vieillissant et au bord de l'asphyxie. Il sera alors trop tard et les investissements nécessaires à la réhabilitation des commerces, au développement de l'artisanat et à l'installation des entreprises, seront tellement élevés, que même la collectivité ne pourra plus les supporter.

La municipalité actuelle a systématiquement mis une barrière presque idéologique à l'aide au commerce local "l'argent public ne doit servir qu'aux affaires publiques". Depuis douze années déjà, lorsque les commerçants l'interpellaient, elle a toujours refusé de s'investir pour l'avenir du commerce local en développant de nouveaux moyens d'intervention, et en mettant la collectivité au service de ces acteurs indispensables à la survie de tous. Comme si l'aide au maintien du commerce n'était pas du pouvoir ni même du devoir d'une municipalité ! Car c'est bien d'aide dont il s'agit, et non pas de don.

En effet, dans certaines situations favorables, la commune peut assurer l'acquisition de fonds de commerces. Elle gère ensuite les fonds acquis (rénovation, réhabilitation...) puis identifie un repreneur qu'elle place en location-gérance par exemple. La Chambre de Commerce et d'Industrie et la Chambre de Métiers et de l'Artisanat sont des partenaires privilégiés dans la recherche de ces repreneurs, mais elles ne sont pas les seules. On peut également utiliser les médias (certaines chaines de la télévision nationale le font efficacement par exemple), les réseaux d'entreprises, et d'autres. La commune a aussi la possibilité de déléguer l'acquisition et la gestion des fonds de commerces à un opérateur de type SEM (Société d'Economie Mixte). En ce qui concerne les appartements au-dessus des commerces, la commune peut s'appuyer sur des organismes types HLM, qui s'occupent de la rénovation et de la gestion. Elle peut aussi mettre en place une OPAH (Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat). Il s'agit alors, d'une convention passée entre une commune, un EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale), l'Etat, la région et l'ANAH (Agence Nationale de l'Habitat) en vue de requalifier et de réhabiliter un quartier bâti. Le but d'une OPAH est de créer des conditions plus favorables pouvant inciter des investisseurs mono-propriétaires ou copropriétaires, à investir dans l'amélioration ou la réfection de logements existants dans un périmètre précis.

Rien de tout cela ne se fera sans le dialogue, la concertation et la réflexion qui seront menées avec les artisans, commerçants et industriels locaux. Ce dialogue, nous l'avons déjà ouvert depuis longtemps, et nous n'aurons donc pas besoin de « le renouer ». Les artisans et commerçants qui ont bâti avec nous le projet de « Un nouvel élan pour La Mothe » savent quels sont les problèmes et les attentes de leurs corporations dans notre commune. Ils connaissent  leurs difficultés et leurs projets. La municipalité doit pouvoir proposer un soutien et des solutions concrètes au plus près de leurs besoins, elle le peut, elle le fera.

En lien avec les associations de commerçants et d'artisans et les habitants de La Mothe qui sont aussi fortement concernés, nous souhaitons réfléchir à l'implantation de nouveaux acteurs économiques sur notre commune en fonction des besoins recensés et de la viabilité des projets. Notre objectif est de participer activement au maintien et à la transmission des commerces et entreprises existants. Pendant les 6 années à venir, à raison de une par an, nous veillerons à la création d'une nouvelle entreprise pérenne du commerce ou de l'artisanat. Notre rapprochement avec la Communauté de Communes de Saint-Maixent qui possède déjà cette expérience, nous y aidera.

La municipalité doit être un interlocuteur averti et compétent pour tous les acteurs économiques du monde rural. Afin de préserver ou de développer un tissu d'entreprises de proximité, des aides financières existent pour les entreprises commerciales et artisanales qui envisagent une opération de création, de maintien, de modernisation, d'adaptation ou de transmission de leur activité. On peut citer par exemple la Bourse Régionale Désir d'Entreprendre (BRDE) et le dispositif CORDEE-TPE au niveau de la région, et le Fonds d'Intervention pour les Services, l'Artisanat et le Commerce (FISAC) au niveau national. Des exemples montrent que des aides européennes peuvent aussi être attribuées.

Sylvia PINEL, ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme a présenté à l'Assemblée Nationale au mois de février 2014, un projet de loi sur l'Artisanat, le Commerce et les Très Petites Entreprises (TPE). Ce projet de loi porte sur la dynamisation des commerces de proximité, le renforcement de la diversité commerciale dans les territoires, la valorisation des savoir-faire des artisans et la simplification  des régimes de l'entreprise individuelle. Il veut donner aux élus plus de leviers pour agir sur les commerces dans les territoires, ce qui conforte notre liste dans ses choix. En page 4 de la présentation de synthèse de cette loi, sont présentés ces leviers dont disposent la collectivité pour aider les commerces locaux. pjlpinel_principales_mesures 

Au lieu de cela, nous constatons à La Mothe un désintérêt flagrant pour la disparition des commerces et l'incertitude face à l'avenir de ceux qui restent. Pire, la municipalité actuelle veut mettre en place des freins techniques, qui dépassent d'ailleurs le cadre du commerce, de l'artisanat et de l'industrie. L'un de ces freins prend la forme d'un projet en cours de discussion actuellement. Il s'agit de l'AVAP (Aires de Valorisation de l'Architecture et du Patrimoine) qui risque d'être adopté et mis en place si le conseil actuel est réélu. La version proposée va considérablement compliquer toute acquisition, agrandissement, rénovation d'immeuble sur notre commune, et aura nécessairement des retombées négatives sur nos artisans et commerçants locaux. Attention, chacun d'entre nous est concerné à titre personnel. En effet, ce sont nos libertés individuelles qui sont en jeu pour tout ce qui touche à notre lieu de vie et d'habitation.

Notre liste s'oppose à la validation de l'AVAP dans sa version actuelle. Nous sommes très préoccupés par l'avenir du commerce, de l'artisanat et des entreprises à La Mothe, ainsi que par le désengagement systématique de la municipalité dans ce domaine depuis les 12 dernières années. Nous nous engageons a pérenniser les commerces existants, à nous investir dans la réhabilitation de locaux commerciaux et la prospection de repreneurs, en vue de la création de nouvelles entreprises. Nous serons à l'écoute de tous les acteurs économiques de la commune mais aussi de ceux qui souhaiteront venir s'installer parmi nous.

Peggy GAUTIER

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