Intercommunalité : une erreur qui peut et qui doit être rattrapée.

Depuis longtemps, les communes ont ressenti le besoin de mettre leurs moyens en commun pour répondre à certains de leurs besoins (distribution de l'eau, ramassage des ordures ménagères, entretien de la voirie, ...).

Cette coopération a d'abord pris la forme de syndicats réunissant un nombre variable de communes suivant le problème qu'elles pouvaient et souhaitaient résoudre en commun de manière plus efficace. Un conseil syndical réunissant les délégués des communes adhérentes administrait ces syndicats et votait les participations correspondant aux services rendus.

En 1992, le législateur a créé un nouveau système de coopération "les Communautés de Communes", avec des objectifs beaucoup plus ambitieux de développement économique, des compétences étendues, et un budget propre alimenté par une partie des impôts locaux. Mais à la différence des syndicats créés "sur mesure", chaque communauté constituée sur un territoire donné allait former une entité "exclusive" dont les compétences choisies s'imposeraient à toutes les communes adhérentes. D'où les difficultés de mise en place initiale et la création d'un patchwork de petites communautés, notamment dans notre secteur du Haut Val de Sèvre.

En 2002, dans le cadre de la loi d'aménagement du territoire est créé le Pays du Haut Val de Sèvre regroupant les 22 communes des 3 Communautés de Communes Arc en Sèvre, Val de Sèvre et Haute Sèvre. Mais si les Pays ont pu conduire de nombreuses réflexions à l'échelle des territoires, ils n'avaient pas vocation à être maîtres d'ouvrage ni à gérer des équipements comme les Communautés de Communes.

C'est pourquoi en 2010 le législateur a voulu créer des Communautés de Communes élargies et dotées de la continuité territoriale, et tout naturellement le Préfet, chargé de proposer à l'échelle du département le schéma de coopération intercommunale, avait prévu la transformation du Pays du Haut Val de Sèvre en une véritable Communauté de Communes.

En examinant en détail les éléments mis à la disposition des élus, notamment une étude du cabinet KPMG commanditée par le Pays du Haut Val de Sèvre,  j'avais acquis la conviction que ce rattachement à la Communauté de Communes du Saint-Maixentais était le meilleur choix pour La Mothe. Le Saint-Maixentais est en effet le bassin de vie des Mothais et c'est là que se trouve une vraie dynamique économique, industrielle, commerciale et logistique.

Ce choix du rattachement de notre commune étant particulièrement important pour son avenir, j'avais exprimé le souhait, en conseil municipal, et à plusieurs reprises, que les Mothais soient informés et puissent s'exprimer sur le sujet, mais cela a été refusé par le maire.

Ensuite, à plusieurs reprises la majorité du conseil s'est prononcée pour un rattachement à la Communauté de Communes du Mellois avant de se raviser in extremis en juillet 2013 en demandant un rattachement à la Communauté de Communes du Haut Val de Sèvre.

Ces revirements, sans argumentation crédible, ont eu pour résultat de créer une réelle confusion et de placer La Mothe dans une situation où elle n'est plus prise au sérieux et n'est plus en position de décider elle-même de son avenir.

Ces tergiversations ont en effet amené le Préfet des Deux-Sèvres à opter pour un rattachement de La Mothe au Mellois, proposition qui a ensuite été entérinée par la Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI).

A cela s'ajoute la perte de statut de chef lieu de canton pour La Mothe qui se trouve rattachée au canton de Celles sur Belle.

Ce choix peut être modifié. Il reste à La Mothe une dernière opportunité de rejoindre la Communauté de Communes du Saint-Maixentais.

En effet la loi prévoit que, dans un délai d'un an, les conseils municipaux nouvellement élus en mars 2014 pourront demander un changement d'orientation.

C'est cette démarche que notre liste s'engage à réaliser, afin de permettre à notre commune de reprendre les rênes de son propre avenir en rejoignant la Communauté de Communes qui est naturellement la sienne et où se trouvent le maximum d'éléments qui lui permettront de mener à bien ses projets.